Pourquoi la Bretagne ?

Bonne question. 

D'autant nous diront (ou nous disent déjà) :

"Fait pas chaud là bas..." 

      => Dans le Cantal si ? 

"Mais c'est loin de tout!" 

      => Rennes / Paris : 1h30.

"Il pleut tout le temps!" 

      => Non, il pleut que sur les cons (c'était tentant). Blague à part, Aurillac est surnommée "le pot de chambre du Cantal"... Poétique. 

"On sait c'qu'on perd, on sait pas c'qu'on gagne" 

      => Philosophie, quand tu nous tiens...

"Vous êtes fous"

      => Peut-être un peu...

La Bretagne, j'y allais presque tous les ans quand j'étais petiote, dans la maison de mon oncle, près de Guingamp, à Ploumagoar. Mamie Lili n'arrêtait pas de nous en parler, ainsi que de ses parents, tous les 2 Bretons.

Les vacances en Bretagne, c'était la liberté, le dépaysement, les baignades, la belle longère pas finie de rénover. On allait dans la grange pour se faire des frayeurs, on lisait sous le saule pleureur avant de se précipiter à la ferme pour la traite. 

C'est le parfum des étables, de la cuisine de Jeanine qui m'emmenait chercher les bêtes au pré. Toujours bienveillante, elle me laissait les plus dociles, regardait d'un œil expert que le pis soit bien nettoyé et me souriait sans jamais s’arrêter. 

Ce sont les balades le long des quais, avec le père qui regardait les pêcheurs, et leur causait 2 minutes, admiratif et envieux à la fois. 

C'est la sortie à l'Île de Bréhat, le bateau qui nous y menait, la glace dégustée sur la plage entre les rochers. 

Ce sont aussi les algues un peu gluantes, les vagues, la pêche à pied, la découverte sans fin de la faune et la flore. Ce sont les promenades à marée basse, le plus loin possible, jusqu'à s'enfoncer dans la vase. Ce sont les courses qui font mal aux pieds sur la plage, à cause des vaguelettes formées par le sable lorsque la mer se retire. 

Et les châteaux de sable...

C’est la mer à la campagne, les axes routiers faciles d'accès, des villes plus nombreuses que par ici et à taille humaine, des festivals, une vie culturelle dynamique, un patrimoine hors du commun, des facultés pour les enfants. Et la promesse de leur offrir un cadre de vie exceptionnel.

Nolwenn Leroy l'a si bien dit : "la Bretagne, c'est ma madeleine de Proust".